Ces chroniques, en cinq tomes, ont été traduites tardivement en français, l’auteur est décédée en 2014.
À ce jour seuls les trois premiers tomes sont édités aux éditions de la Table Ronde : « Etés anglais », « A rude épreuve » et « Confusion ».
Ces chroniques décrivent l’histoire d’une famille de la moyenne bourgeoisie britannique, de l’entre-deux guerres jusqu’aux années cinquante.
La parole est donnée tour à tour aux enfants, aux adolescents et aux adultes, avec une justesse de ton remarquable. Tous les membres de la famille sont décrits avec beaucoup de subtilité, sans jugement, sans pathos. Ici pas de tragédie, pas de personnage exceptionnel mais des hommes et des femmes dans lesquels nous pourrions nous reconnaître et avec lesquels nous allons vivre toutes ces années de la veille de la guerre (Etés anglais) puis de la guerre interminable et grise (A rude épreuve puis Confusion).
La maison pleine, les grandes tablées, les rapports entre cousins du même âge (plus intimes qu’entre frères et sœurs), je me suis complètement reconnue dans ces trois romans et je me sens un peu orpheline en fermant « Confusion » ! Vivement la parution du tome 4 (il faut quand même attendre octobre 2021 …).
D’autant que dans ce tome 3, les années de guerre en Angleterre (non occupée) ressemblent (de loin quand même …) un peu à ce temps suspendu de la COVID 19 : seul le présent compte, le passé est peu évoqué, l’avenir est complètement nébuleux.
J’ai lu ces livres un peu comme on s’assoit au coin du feu, emmitouflé dans un vieux pull confortable en sirotant une tasse de thé (anglais bien sûr !!!).
Lisette